Au lendemain de Rosh Ha Shana, et pendant cette période des 10 jours qui nous séparent du Yom Kippour où l’on doit faire le bilan de l’année écoulée, nous avons voulu analyser la situation dans laquelle se trouve le mouvement de contestation contre la réforme juridique.
Plusieurs questions se posent.
Est-ce que ce mouvement, après plus de 8 mois de manifestations chaque samedi, a réussi à maintenir sa mobilisation, voire à l’étendre à d’autres cercles de la société israélienne ou au contraire assiste-t-on à son essoufflement ?
Un tel mouvement citoyen peut-il réussir sans une opposition active et unie à la Knesset pour être son porte-parole ? Est-ce qu’il doit se transformer en parti politique, voire être à l’origine d’une refondation de l’opposition, ou au contraire doit-il continuer à agir en dehors des partis ? Doit-il se mobiliser pour provoquer la chute de ce gouvernement et un retour rapide aux urnes ?
De plus en plus de voix s’élèvent dans les manifestations pour affirmer qu’il ne peut pas y avoir de démocratie avec l’occupation et que les atteintes contre la démocratie sont même la conséquence de l’occupation. Est-ce que le mouvement de contestation doit reprendre à son compte cette analyse au risque de se couper d’une partie de ses soutiens ? Doit-il se cantonner sur les questions relatives aux menaces sur la démocratie en Israël et éviter de parler du conflit ?
Est-ce que ce mouvement doit s’emparer des questions sociales et sociétales pour continuer sa mobilisation, comme la lutte contre le crime organisé parmi les Arabes israéliens, l’exclusion des femmes de certains lieux publics ou l’absence de transport public le shabbat ? …
Participeront à cette conférence :
- David Ben Ishay, consultant en environnement et transition énergétique, un des fondateurs des « Démocrates mobilisés », un groupe sur internet d’Israéliens francophones très engagés dans le mouvement de contestation. Diplômé de l’École des Sciences Politiques de Paris, David Ben Ishay a été le directeur des affaires sociales du Fonds Social Juif Unifié (FSJU) pendant de nombreuses années. Par la suite, il a fait son alyah et il travaille désormais comme consultant en stratégie de l’environnement auprès de municipalités du pays.
- Dorit Fredj, doyenne adjointe de la faculté de droit de l’université de Tel Aviv, une des fondatrices de Meshutaf, la première école pour religieux et laïcs à Tel Aviv, membre du parti travailliste et des « Démocrates mobilisés ».
- Tamar Sebok, journaliste, correspondante du quotidien israélien Yediot Ahraronot en France.
- Yaniv Segal, activiste, fondateur du PinkFront, une des organisations du mouvement de la contestation (intervention artistique en « rose qui ne sera jamais le symbole du fascisme et de la méchanceté ».
Clôture des inscriptions: le 20 septembre à 13h.
Mis en ligne le 29 août 2023