[article en anglais sur le site d’Haaretz->
http://www.haaretzdaily.com/hasen/spages/302079.html]
Les echanges derriere les sunlights entre le president George Bush et le
Premier ministre Ariel Sharon lors du sommet d’Akaba de la semaine derniere
pourraient indiquer une certaine evolution en faveur des Palestiniens dans
la position des Etats-Unis, si l’on en croit l’un des participants a la
rencontre des trois delegations.
Cette source cite Bush disant a sa conseillere pour la securite natonale,
Condoleezza Rice, que « je vois que nous avons un probleme avec Sharon »,
tout en disant des Palestiniens diriges par le Premier ministre Mahmoud
Abbas, « je crois que nous pouvons travailler avec eux ».
A un moment, Bush, excede, s’adresse au ministre de la Defense Shaul Mofaz
en lui disant « oh, mais je crois que vous pouvez les (Palestiniens) aider.
Et je crois que vous le ferez. »
A la demande prealable d’Israel pour le sommet, les collaborateurs de Bush
avaient place en priorite les problemes de securite a l’ordre du jour. « La
premiere chose dont Bush devait parler etait la securite », dit le
participant, qui ajoute « c’etait une demande des Israeliens. Et donc, Bush a
demande a Dahlan de faire un topo. »
Selon cette source, Dahlan fit alors un excellent synopsis de la situation,
et conclut en disant a Bush : « il y a des choses que nous pouvons faire, et
d’autres que nous ne pouvons pas faire. Nous ferons de notre mieux. mais
nous aurons besoin de votre aide. »
Le ministre de la Defense Shaul Mofaz intervint a la fin de la presentation
de Dahlan en disant : « eh bien, ils n’auront aucune aide venant de nous, ils
ont leur propre service de securite ».
On pouvait voir que Bush etait irrite, dit le participant, et Bush se tourna
vers Mofaz avec colere : « leur propre service de securite? Mais vous avez
detruit leur service de securite. »
Mofaz secoua la tete et dit : « Je ne crois pas que nous puissions les aider,
Mr le President », ce a quoi Bush retorqua : « oh, mais je pense que vous le
pouvez. Et je pense que vous le ferez. »
Bush se tourna alors vers Mahmoud Abbas toujours selon un scenario auquel
tenaient les Israeliens et dit : « Monsieur le Premier ministre, peut-etre
pourriez-vous nous donner une vue generale de la situation en Cisjordanie et
a Gaza? »
Abbas souligna la situation de plus en plus intenable dans les territoires,
disant que la crise humanitaire s’aggravait, et que, bien que les mesures
recentes du ministre des Finances avaient reduit les problemes,
l’introduction de nouveaux fonds etait necessaire.
Sharon interrompit alors Abbas en disant : « l’introduction de nouveaux fonds
dependra de votre bonne conduite ». De nouveau, Bush parut irrite : « vous
devez debloquer leur argent le plus tot possible. Cela aidera a ameliorer la
situation. »
Sharon secoua la tete : »nous devons nous occuper d’abord de securite, et
nous ferons uniquement dependre le deblocage des fonds de la securite « .
Bush regarda Sharon : « mais c’est leur argent… ». « Pourtant, Mr le
President… », et Bush l’interrompit : « c’est leur argent, donnez-le leur ».
Apres la reunion, Bush s’adressa a Condoleezza rice et lui dit : « je peux
voir que nous avons un probleme avec Sharon, mais j’aime bien ce jeune homme
(Dahlan) et je crois que leur premier ministre est incapable de mentir.
j’espere qu’ils reussiront. Nous pouvons travailler avec eux. »
Bush etait aussi satisfait de voir la determination avec laquelle Mahmoud
Abbas avait resite aux pressions de ses ministres Nabil Sha’ath et Yasser
Abed Rabbo pour qu’l durcisse son discours, discours qui avait ete
prealablement soumis aux Americains. Ils (les ministres) disaient que ce
discurs allait provoquer des troubles au sein de l’Autorite palestinienne.
Ils ont discute violemment avec Abbas, a un certain moment devant le Bush.
Mais Abbas insista pour que ses commentaires s’en tiennent a la ligne
demandee par Bush.
Bush assista a ces echanges et fut satisfait que Mahmoud Abbas s’en tint a
ses suggestions . « Si vous faites cela, je vous promets que vous arriverez
la ou vos collegues veulent que vous arriviez. Mais nous allons progresser
pas a pas. »