Merci a APN (Americans for Peace Now) dont nous reprenons quelques-unes des
syntheses

1/ Le bureau de Sari Nusseibeh de nouveau ferme

Pour la deuxieme fois en trois mois, Ouzi Landau, ministre de la Securite
Publique, a ferme le bureau du Dr Sari Nusseibeh a l’universite Al-Quds
(Nusseibeh est le representant de l’OLP a Jerusalem, et president de
l’universite). Selon Landau, ces locaux fonctionnaient sans autorisation.
Des sources policieres declarent que le bureau abritait des activites
officielles de l’Autorite palestinienne. En juillet dernier, Landau avait
ferme le bureau d’Al-Quds en se fondant sur le fait que Nusseibeh violait
les accords d’Oslo, qui interdisent toute activite officielle de l’AP a
Jerusalem. A la suite de cette fermeture, Nusseibeh envoya a Landau une
declaration ecrite dans laquelle il s’engageait a ne plus mener d’actions
officielles dans son bureau. En echange, Landau accepta de rouvrir les
locaux. Nusseibeh fit egalement remarquer qu’il continuerait a oeuvrer pour
la cause palestinienne, mais pas a partir de son bureau de l’universite. Il
fit encore valoir que son travail en tant que representant de l’OLP a
Jerusalem (a differencier de l’AP) n’avait rien d’illegal, les Accords
d’Oslo n’interdisant que les activites de l’AP a Jerusalem (Haaretz,
20/09/02).

2/ Un extremiste nomme ministre des Infrastructures Nationales

Ariel Sharon a nomme Effie Eitam, leader du Parti National Religieux et
partisan de l’expulsion des Palestiniens des territoires occupes, au poste
de ministres des Infrastructures Nationales, charge a ce titre de la gestion
des colonies de Cisjordanie et de la Bande de Gaza. Selon un plan propose
par Eitam, les Palestiniens n’acceptant pas de vivre sous l’occupation
israelienne, sans Etat et sans armee, pourraient etre obliges a emigrer vers
la Jordanie voisine, dont il pense qu’elle devrait devenir l’Etat
palestinien. Yariv Oppenheimer, porte-parole de La Paix Maintenant, a
declare que l’expansion des colonies se faisait a un rythme si rapide qu’il
ne voyait pas comment la nomination d’Eitam pourrait encore l’accelerer.
Bien que Sharon se soit engage a ne plus construire de nouvelles colonies,
des dizaines de petits avant-postes illegaux ont vu le jour sur les hauteurs
de Cisjordanie. (AP, 18/09/02)

3/ Un membre important de la Securite palestinienne met en cause le soulevement violent

Dans un entretien accorde au quotidien Boston Globe, le chef de la Securite
palestinienne pour la Cisjordanie, le general Zuhair Manasra, a declare que
l’Autorite palestinienne avait commis une erreur en se laissant entrainer
par ses militants dans une guerre avec Israel. Tout en notant qu’Israel
avait nourri la violence en construisant des colonies, en envahissant les
villes de Cisjordanie et en imposant des restrictions ecrasantes aux
Palestiniens, il a insiste sur le fait que rien ne pouvait justifier les
attentats suicides contre des civils. Les Palestiniens doivent mettre plutot
l’accent sur la resistance civile a l’occupation militaire, a-t-il dit. « Je
pense que la confrontation violente de ces deux dernieres annees n’a pas
constitue la bonne approche de notre part, a dit Manasra. « Je pense que
c’etait negatif. Il faut que nous en tirions les conclusions, et ma
conclusion est que nous avons eu tort. Nous n’aurions pas du laisser cela
arriver. Avec tout le respect du au pluralisme politique, nous n’aurions pas
du permettre a un seul parti, parce qu’il disposait des armes et du dogme,
de nous imposer son ordre du jour. Et c’est exactement ce qui s’est produit.
(Le Hamas et les autres mouvements violents) ont fait des choses que ni nos
valeurs morales, ni nos objectifs politiques, ne peuvent justifier. Comment
peut-on justifier un attentat a la bombe contre une universite ou contre un
cafe? C’est impossible ». Pour Manasra, qui a pris la succession de Jibril
Radjoub a la tete de la Securite preventive en Cisjordanie, les attentats a
la bombe, loin de servir l’interet des Palestiniens, ont fourni a Ariel
Sharon le pretexte pour reoccuper la Cisjordanie et pour eluder tout
initiative de paix (Boston Globe, 18/09/02).