Intervention d’Ilan Scialom, porte-parole de l’Association Cœxister, au Rassemblement républicain pour la paix: juifs et musulmans main dans la main.
«Chers amis,
Nous tous réunis ici, quelques soient nos origines religieuses, ethniques, sociales et géographiques, nous sommes venus témoigner de notre confiance dans le pacte républicain, ce pacte qui nous unit tous, nous rassemble tous et autour duquel nous avons tous grandi, dans nos écoles, dans nos quartiers.
Dès lors que le Proche-Orient est importé en France, il est le prétexte de déchaînement de violence contre notre société, contre ses minorités qui contribuent chaque jour à faire la France.
Il n’est pas normal aujourd’hui, en 2014, de voir des lieux de culte pris pour cible, synagogues comme mosquées, églises comme temples.
Il n’est pas normal de voir des Français de confession musulmane trouver leur lieu de culte souillé, saccagé. Il n’est pas normal que des Français de confession juive se demandent s’ils vont rentrer chez eux sains et saufs lorsqu’ils vont prier à la synagogue.
Ce n’est pas notre France. Nous sommes venus le dire haut et fort cet après midi en plein coeur de Paris.
Levons-nous contre la culture de l’ignorance qui sévit partout dans les médias, sur les réseaux sociaux et fissure notre vivre-ensemble.
Levons-nous pour chasser les faiseurs de haine qui détruisent notre pays.
Nous sommes tous des enfants de la République, différents mais unis pour construire l’avenir.
Oui, c’est vrai, nous sommes d’accord pour ne pas être d’accord. C’est même notre force, notre richesse. Mais aucun prétexte ne justifie la destruction de notre bien commun.
Cet après-midi, c’est un message que nous adressons à ceux qui nous représentent.
Prenez vos responsabilités: politiques, associatifs, acteurs de la société civile, simples citoyens. Agissons de concert pour plus de cohésion sociale, pour créer du lien en France, pour plus de vivre ensemble. Nous sommes derrière vous. Nous vous soutenons dès lors qu’il s’agit de construire.
Mais agissons. Il en va de notre avenir, de celui de la France, de celui de nos enfants.»