Ha’aretz, 2 juillet 2005
Trois jours après le lynchage d’un jeune Palestinien par des extrémistes de droite juifs dans la zone de Mouassi, dans la bande de Gaza, la police a déclaré samedi qu’elle avait perdu la trace des agresseurs. Les députés du Meretz-Yahad ont durement critiqué cet échec.
Un représentant de la police a confirmé samedi que les trois assaillants soupçonnés du lynchage avaient échappé à la police. L’identité des agresseurs est connue, et les policiers poursuivent leur recherche. Selon le même officier de police, l’un des trois suspects a plus de 18 ans, les deux autres plus de 16 ans. Tous les trois vivent en Cisjordanie et ont un casier judiciaire.
La présidente du parti (de gauche) Meretz-Yahad, la députée Zehava Gal-On, a déclaré que le fait que la police n’ait pas réussi à arrêter les suspects, dont les images ont été diffusées largement par la presse, illustre l’échec des autorités israéliennes à maintenir l’ordre dans les territoires. Le député Yossi Sarid (Meretz-Yahad) a exigé du chef d’état-major et du commandant en chef de la police qu’ils viennent s’expliquer sur cet échec.
Yossi Sarid a demandé comment il se fait que Tsahal, le Shin Bet et la police sont capables d’arrêter des Palestiniens recherchés à Ramallah, mais incapables de retrouver et d’arrêter les Juifs soupçonnés du lynchage de Mouassi.
Mardi dans la soirée, Tsahal avait évacué l’avant-poste de Tal Yam et arrêté 46 extrémistes de droite qui s’étaient emparés du site. La police a supposé que ceux qui allaient devenir des lyncheurs se trouvaient parmi les extrémistes placés en détention.