Ha’aretz, 5 mai 2007
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Trad. : Gérard Eizenberg pour La Paix Maintenant
BRUXELLES – Vendredi, des militants israéliens et palestiniens pour la paix ont appelé l’Union européenne à jouer un rôle moteur dans la reprise des efforts de paix au Proche-Orient et à mettre un terme au boycott du gouvernement palestinien, dirigé par le Hamas.
Dans une déclaration commune, adoptée à l’issue d’une conférence de deux jours, des membres de la gauche israélienne et des nationalistes palestiniens modérés et laïques ont déclaré que leurs dirigeants étaient trop affaiblis et ils ont demandé à l’Europe de jouer le rôle de catalyseur afin d’amener les parties à la table des négociations.
Parmi les participants : Colette Avital (députée israélienne, travailliste), Bernard Sabella (député palestinien), ainsi que d’anciens diplomates, des défenseurs des droits de l’homme et des universitaires.
« Les conditions sont mûres en Europe pour amener les parties à la table des négociations et pour aboutir à une solution à deux Etats », ont-ils déclaré. Le groupe a appelé l’Union européenne à son principe de respect des gouvernements démocratiquement élus et à « en finir avec le boycott politique et économique du gouvernement et du peuple palestiniens. »
Le dialogue israélo-palestinien entre sociétés civiles à Bruxelles avait débuté discrètement en 1988, quand Israël refusait de parler avec l’OLP, qui, elle, refusait de reconnaître le droit d’Israël à exister.
David et Simone Susskind, militants belges pour la paix, ont dit qu’ils avaient redonné vie à ce dialogue car il existe un nouvel espoir de paix chez les Israéliens comme chez les Palestiniens, mais qu’une dynamique internationale était nécessaire.
Les participants ont réclamé la création d’un mécanisme permanent de pourparlers, constitué du Quartette des médiateurs internationaux (USA, Union européenne, RUssie et ONU), du quartette de la Ligue arabe (Egypte, Jordanie, Arabie saoudite et Emirats), d’Israël et des Palestiniens.
Javier Solana, responsable de la diplomatie de l’Union européenne, a déclaré la semaine dernière qu’il travaillait avec Washington pour mettre en place ce type de cadre. Mais, selon certains diplomates européens, il y a de nombreux obstacles : par exemple, l’Arabie saoudite et les Emirats renâclent à rencontrer Israël tant que celui-ci n’a pas accepté l’initiative de paix arabe adoptée lors du sommet de Riyad.
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