Lettre d’information, février 2014
Traduction Tal Aronzon pour LPM
Photo (de gauche à droite) : Les député(e)s Esawi Frij, Zéhava Gal-On et Nitzan Horowitz (Méretz), ainsi que Yariv Oppenheimer, secrétaire général de Shalom Akhshav (second rang, au centre).
Vidéo de la visite à Hébron sur :
<-http://app.activetrail.com/S/eixiztt3wxf.htm>
Ce mois de février 2014 a marqué le vingtième anniversaire du massacre perpétré au caveau des Patriarches par Baruch Goldstein.
Shalom Akhshav et le Méretz se sont rendus à Hébron afin de faire connaître au public la menace que des extrémistes violents constituaient et constituent encore pour les chances de paix et de démocratie en Israël. […]
À cette occasion, la délégation avait prévu de rencontrer des familles et des enfants confrontés aux implications quotidiennes de l’occupation israélienne et à l’agressivité des colons à Hébron. Mais la police ne l’a pas permis. Les enfants, cependant, avaient préparé une lettre à notre intention [dont voici la traduction] :
« Vingt ans après le massacre de la mosquée Ibrahimi, l’enfermement que l’armée israélienne nous impose continue. Le terroriste Goldstein est parvenu à tuer 29 Palestiniens le jour du massacre, mais l’armée s’active à tuer notre enfance normale, notre vie de tous les jours, en fermant la rue Shouhada et les magasins et en nous imposant des restrictions de mouvement, du fait de la violence des colons et de certains soldats [1].
J’espère que vous travaillez à nous protéger des colons et à ouvrir la rue Shouhada, afin que nous puissions étudier en paix dans notre jardin d’enfants. »
NOTE
[1] La rue Shouhada, artère principale et commerçante de Hébron, a été fermée pour “raisons de sécurité” à la suite de l’attentat commis par Baruch Goldstein. Elle est aujourd’hui interdite aux Palestiniens, dont les maisons ont été évacuées, et réservée au seul usage des touristes non-musulmans (qui ont là accès au coté “juif” du caveau des Patriarches désormais divisé par des grilles) et à celui des colons et des soldats. On peut y voir des fresques et des graffitis évoquant la “guerre d’Oslo”, etc.