Tel était l’un des slogans repris par juifs et arabes lors de manifestations en Israël durant l’opération « Bordure protectrice » en 2014 et qui, depuis, réapparaît assez régulièrement.
Ainsi il y a une semaine encore lors d’un défilé au check-point des « tunnels », qui réunissait plusieurs centaines d’Israéliens et de Palestiniens à l’occasion de la » journée des femmes »…
Ainsi encore, sur la « place de la Paix », qu’organise chaque vendredi le Forum israélo-palestinien des Familles endeuillées à Yaffo, à proximité de l’endroit où Taylor Force, un étudiant de 29 ans qui participait à un voyage d’étude en Israël, a été très récemment assassiné.
On ne peut s’empêcher d’y repenser – « CELA NE SE FINIRA PAS TANT QUE NOUS NE NOUS PARLERONS PAS » – lorsqu’on entend chaque jour la litanie des attentats et que les seules mesures annoncées parlent de répression et de construction de nouvelles murailles.
On parle … mais on ne se parle pas!
D’aucuns disent qu’il n’y a pas avec qui… Mais les mêmes parfois se félicitent de la coopération sécuritaire entre Israël et l’Autorité palestinienne. Le Times of Israël révèle que les services de sécurité palestiniens ont démantelé à Hébron une cellule du Hamas qui projetait de commettre des attentats contre des Israéliens. Cette coopération – sans doute mal en point – et les ouvertures politiques possibles sont passées sous silence par les autorités israéliennes qui préfèrent la globalisation « Tous terroristes! ».
On voit mal quelle pourra être l’issue de la crise actuelle si le refus de se parler, qui se retrouve aussi chez les Palestiniens, perdure. Les initiatives politiques,qu’elles émanent des partenaires eux-mêmes ou qu’elles résultent « d’incitations » internationales sont plus nécessaires et urgentes que jamais.