« …Saviez-vous que plus de 67 000 étudiants et étudiantes arabes étudient actuellement dans le système d’enseignement supérieur en Israël, ce qui représente environ 19 % de tous les étudiants en Israël ? Et 20 % de ceux qui préparent un baccalauréat ? Il s’agit d’une augmentation de 133 % au cours des dix dernières années.
Et pourquoi est-il important pour nous de le mentionner ? Car si vous n’avez pas prêté attention aux 183 articles de l’accord de coalition du Likud avec le parti du Sionisme religieux, et aux 168 articles de l’accord avec le parti Otzma Yehudit, sachez que l’article 20, identique dans ces deux accords, vise à mettre fin la révolution de l’enseignement supérieur dans la société arabe et à réduire le nombre d’Arabes dans les professions nécessaires à l’économie.
L’article 20 de ces accords de coalition avec les partis du Sionisme religieux et d’Otzma Yehudit stipule que :
« Le gouvernement favorisera une préférence positive pour les vétérans militaires dans les facultés de médecine, de droit, d’informatique, de comptabilité et d’ingénierie dans les universités et les établissements d’enseignement supérieur. »
Ces matières n’ont pas été choisies par hasard – ce sont des domaines où le pourcentage d’étudiants arabes ne cesse d’augmenter. En plus des cours de pharmacie et de médecine où étudient de nombreux hommes et femmes arabes, en 5 ans, le nombre d’étudiants arabes hommes et femmes dans les matières technologiques des universités a doublé.
La présence d’étudiants arabes dans les établissements d’enseignement supérieur en Israël est importante et significative, en particulier celle des étudiantes qui représentent aujourd’hui plus des deux tiers des étudiants de la société arabe pour leurs premier et deuxième diplômes.
Les étudiants et étudiantes de la société arabe sont confrontés, comme tout le monde, aux mêmes conditions de seuil, valables pour tous les étudiants pour l’admission dans les universités, sans aucune préférence ou quota garanti; ils surmontent au cours de leur cursus l’inégalité inhérente que l’on sait et bon nombre de barrières économiques, sociales et langagières.
Selon les revendications d’Otzma yiddish et du Sionisme religieux, les étudiants arabes subiront désormais une discrimination de facto à l’entrée des établissements universitaires lorsque la nationalité déterminera qui sera admis et non le potentiel personnel ou les notes.
Nous devons nous opposer aux pratiques abusives de l’institutionnalisation d’un racisme généralisé, et notamment dans le milieu universitaire, qui offre une opportunité pour réduire les écarts et prendre une part active et contributive dans la société israélienne.
Nous devons continuer à renforcer la révolution de l’enseignement supérieur dans la société arabe, qui est aujourd’hui en plein essor… »
*Pour en savoir plus sur Givat Haviva, consulter le blog des Amis de Givat Haviva-France
