Stéphane JUFFA : « Le Hamas perdra sa domination sur GAZA, préparons l’avenir avec le soutien des forces arabes modérées et l’aide des États-Unis. »

Dans le cadre de Chroniques pour la paix, émission bimensuelle sur Radio Shalom parrainée par La Paix Maintenant et JCall, Paul Ouzi MEYERSON s’entretient avec Stéphane JUFFA du caractère atteignable ou pas de l’objectif de l’offensive de Tsahal déclenchée suite au massacre perpétré le 7 octobre dernier : détruire le Hamas et ramener les otages.

Stéphane JUFFA est israélien, créateur et rédacteur en chef de la «Metula News Agency» connue depuis de nombreuses années, sous l’appellation : la MENA. Spécialiste des questions de défense et de diplomatie pour l’ensemble du Moyen-Orient, il a côtoyé la plupart des dirigeants israéliens, dont Itzhak Rabin, et de nombreux responsables sécuritaires du monde arabe.


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D’emblée , Stéphane Juffa souligne que le principal ennemi de l’État d’Israël, c’est l’Iran et ses ayatollahs. «Ce sont les mentors et les sponsors du Hamas et du Hezbollah, des pasdarans installés en Syrie et des Houthis qui bloquent l’accès à la mer Rouge. Je crains qu’avec le gouvernement de Netanyahou, qui est très faible pour mener les affaires stratégiques, Israël ne soit entraîné dans des conflits secondaires. Il faut comprendre que le Hamas, et même le Hezbollah qui est plus puissant, ne sont que des milices islamistes; derrière eux, le patron c’est l’Iran, un grand pays avec sa bombe nucléaire à l’horizon».

Le rédacteur en chef de «La Mena» estime que d’ici la fin de janvier Israël aura le contrôle de Gaza. «Nous y sommes presque, il faut finir les combats, éliminer les derniers leaders de l’organisation islamiste, détruire les structures du Hamas dans le sud, notamment les souterrains qui sont particulièrement durs à annihiler. Nous (les Israéliens) aurions dû nous occuper de ces questions depuis 15 ans mais, pour des raisons idéologiques et diplomatiques, Netanyahou et ses ministres ne l’ont pas fait».

Stéphane Juffa poursuit son analyse en envisageant le scénario du jour d’après la victoire, c’est-à-dire lorsque le Hamas sera hors d’état de nuire. «Avec le soutien des États-Unis, il va falloir trouver des hommes qui seront capables de diriger les institutions d’un régime modéré à Gaza. Ils devront gérer sa reconstruction et s’entendre avec leurs voisins juifs et arabes. Des responsables de cet acabit existent, davantage que l’on ne pense, car le bruit et la fureur des radicaux étouffent leurs voix. La majorité des habitants de Gaza a souffert de l’installation du califat du Hamas qui a volé leurs libertés. Les capitaux pour rebâtir Gaza se trouvent du côté des pays du Golf, de l’Europe et de l’ONU. Il va de soi que l’armée israélienne contrôlera la sécurité des frontières de Gaza pendant une longue période».

Stéphane Juffa précise ensuite sa définition de la victoire : «Elle ne sera complète que si l’on parvient à libérer le maximum d’otages israéliens mais cela ne dépend pas que de nous, il faut que le Hamas ressente la force de notre volonté et celle de la communauté internationale pour les libérer. Sans capacités militaires et répressives, sans structures et sans leaders, le Hamas cessera d’exister politiquement, c’est l’objectif de notre guerre».

L’entretien se termine sur un hommage aux citoyens israéliens : «La société israélienne, tous les habitants de ce pays, les soldats et les commandants de l’armée, ont fait face au malheur avec dignité. Ils se sont conduits magnifiquement dans les combats et dans la solidarité quotidienne. Le problème, c’est le gouvernement de Netanyahou avec ses ministres médiocres et ses calculs à courte vue».

 

Mis en ligne le 27 décembre 2023