A l’occasion de la dernière émission en direct de «Chroniques pour la paix» sur l’antenne de Radio J, Ilan ROZENKIER répond aux questions de Paul OUZI MEYERSON sur le thème « Aujourd’hui, quelle peut-être la solidarité de la diaspora juive avec l’état d’Israël et sous quelles formes peut-elle s’exprimer ? »
Sociologue, Ilan Rozenkier est président-fondateur de « La Paix Maintenant » en France et membre du bureau du mouvement européen «JCall ». Il a vécu plus de 10 ans dans un kibboutz dans le nord d’Israël, pays dans lequel il a accompli son service militaire.
Ilan Rozenkier regrette une certaine “uniformisation de la pensée” au sein des communautés juives en Diaspora, et en France notamment. Il constate un relatif “suivisme” à l’égard de la politique du gouvernement d’Israël qu’il ne faut pas confondre avec l’ensemble de l’Etat d’Israël”. Le président de la “Paix Maintenant” explique que “ce suivisme n’est pas un service que l’on rend aux citoyens du pays car Israël est une société ouverte, plurielle, vivante et dynamique. Ce sont ces qualités qui lui ont permis de surmonter les difficultés les plus périlleuses et la vie démocratique doit y perdurer et s’améliorer”.
Ilan Rozenkier rappelle que “la communauté juive française est très impliquée et très proche de la vie israélienne dans tous ses aspects y compris sécuritaires. Nombreux sont ceux qui ont de la famille dans ce pays”. Il considère donc normal que les juifs de Diaspora s’impliquent dans la vie politique d’Israël. D’ailleurs, en ce qui concerne la “Paix Maintenant” et “JCall”, il indique que “nos deux associations soutiennent des courants politiques et des mouvements israéliens, dont certains sont représentés à la Knesset (1). Ces organisations animent le débat d’idées dans le pays, ainsi c’est notre devoir que d’informer les juifs de Diaspora de ces échanges politiques cruciaux”.
“La solidarité continue de se développer, l’augmentation des chiffres de l’alyah des juifs européens en témoigne” commente-t-il. Il se félicite de cette solidarité en indiquant que “si Israël a besoin des communautés juives, la réciprocité est vraie car c’est cela l’essence du sionisme. Mais la solidarité ne peut avoir lieu que dans l’échange démocratique et le droit à la parole”. Il ne doute pas de la pérennité et du bien fondé des positions de La Paix Maintenant et de celle de JCall car “compte-tenu de la montée du populisme un peu partout, les idées que nous promouvons restent audibles et attendues par tous ceux qui refusent les positions extrémistes”.
(1) Parlement israélien
Mis en ligne le 22 décembre 2021