Jacques BENDELAC : “Les leaders économiques d’Israël contre la réforme de la justice voulue par Netanyahou

Dans le cadre des Chroniques pour la paix, émission bimensuelle sur Radio Shalom parrainée par La Paix Maintenant et JCall, Ilan ROZENKIER s’entretient avec Jacques BENDELAC de l’impact économique que pourrait avoir la réforme de la justice initiée par le gouvernement israélien actuel qui fait le choix d’une « démocratie illibérale ».

JACQUES BENDELAC, économiste franco-israélien, expert de la protection sociale, a longtemps travaillé à la Caisse d’Assurance Nationale d’Israël. Il a publié de nombreux ouvrages, articles et rapports, sur l’économie et la société israélienne contemporaine ainsi que sur les relations israélo-palestiniennes.


 

 

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Après avoir rendu hommage aux victimes de l’odieux assassinat perpétré le vendredi 27 janvier près d’une synagogue à Jérusalem-Est, condamné cet attentat et dénoncé l’instrumentalisation qui en est faite pour développer les colonies et justifier la destruction de maisons dans les quartiers palestiniens de la ville, l’entretien débute par un aperçu des relations économiques entre Israël et les États-Unis à l’occasion de la visite d’Antony Blinken, secrétaire d’État américain. Par la suite, toujours en relation avec l’actualité, un échange s’engage sur le volonté des autorités de supprimer le bénéfice des prestations sociales aux terroristes et à leurs familles. Le caractère complexe et l’impact limité de cette mesure de rétorsion sont mis en lumière. C’est davantage un effet d’annonce qu’une solution effective.

L’entretien aborde alors, dans le cadre de la protestation citoyenne contre le projet de réforme de la justice, la mobilisation d’une large fraction du secteur économique israélien. Il s’agit certes de défendre la démocratie au nom des valeurs mais plus particulièrement compte tenu de son impact économique.
Jacques BENDELAC confirme le rapport entre démocratie et économie et il insiste sur les risque que ferait peser un affaiblissement de la démocraties. Une inquiétude de la part des investisseurs et une certaine frilosité se font déjà concrètement sentir, au-delà des avertissements qui fusent d’un peu partout.
Le secteur de la high tech, très important dans l’économie du pays, ne reste pas, loin s’en faut, à l’écart tant des appréhensions que de la participation à la contestation de la réforme que le gouvernement s’entête à vouloir faire passer coûte que coûte, coût économique et éthique tout à la fois.