Alain Rozenkier, au nom de la Paix Maintenant qu’il préside, a remercié les jeunes qui ont été à l’initiative de ce rassemblement, «qui fait chaud au cœur et qui nous manquait.»
Il a rappelé une autre initiative citoyenne à laquelle il a pris part, en Israël cette fois, où un rassemblement s’est tenu il y a peu dans un village arabe important à une heure de Tel-Aviv. Plusieurs centaines de citoyens, juifs et arabes, s’y sont retrouvés pour démontrer qu’ils «ne sont pas ennemis».
Dans un contexte particulièrement difficile comme on peut l’imaginer, ces femmes et ces hommes essayaient de surmonter la haine pour établir, au delà de leurs désaccords, compréhension, respect et dialogue.
«Ici, a-t-il ajouté, on assiste à un déferlement de haine, d’anathèmes et de déshumanisation de l’autre… Ce n’est pas la peine de se trouver à plusieurs milliers de kilomètres pour en arriver là, alors que ceux qui sont sur place font tous leurs efforts pour surmonter le fossé qui les sépare.»
Alain Rozenkier a également relaté l’action que mène chaque soir à Tel-Aviv, face à la Cinémathèque, le Forum israélo-palestinien des familles endeuillées. Meurtries par ce conflit – chacune d’entre elles qu’elle soit israélienne ou palestinienne ayant payé le « prix du sang » – ces familles sont parvenues à créer une association commune; elles ont renoncé à « l’esprit de vengeance » pour imaginer pour elles et leurs proches un avenir leur permettant de vivre une vie normale.
«Il nous faut rétablir ici, a-t-il ajouté, un esprit de fraternité pour instaurer un espace de dialogue et d’échange et non inciter à la haine qui envenime les choses sans déboucher sur du positif.»
Il conclut ainsi son intervention: «Ceux qui sont sur le terrain là-bas ont besoin de notre soutien dans le dialogue et la compréhension.»