(communique de La Paix Maintenant)
Apres ces quelques semaines d’interruption, nous reprenons aujourd’hui la
diffusion de nos messages. L’actualite, elle, n’a malheureusement pas
pris de vacances cet ete.
Nous sommes, bien evidemment, associes a l’appel de l’ensemble de la
communaute nationale demandant la liberation de Georges Malbrunot et de
Christian Chesnot.
En Israel, l’absence d’attentats jusqu’a aujourd’hui, avait pu laisser
croire que les groupes extremistes palestiniens avaient abandonne leur
abominable strategie de terreur. Il n’en est rien. L’odieux attentat
perpetre a Beer Sheva nous ramene a la triste réalite. Et ce n’est sans
doute pas un hasard s’ils ont choisi de frapper au moment même ou Ariel
Sharon semble determine a mettre en place le plan de retrait de Gaza,
intervenant ainsi par la terreur dans le debat interne israelien. On ne
peut que craindre aujourd’hui la reprise du cycle infernal
attentat-represailles et son lot de victimes civiles.
Au Moyen Orient, cet ete a ete marque essentiellement par deux evenements
majeurs :
Les conflits inter palestiniens appelant a une remise en cause du
fonctionnement de l’Autorite palestinienne et ou se dessinent les
ambitions personnelles des uns et des autres
La difficulte pour Ariel Sharon de constituer une majorite autour de son
plan de desengagement de Gaza.
Ce plan entraine au sein des mouvements que nous soutenons en Israel,
Shalom Akhshav, Geneve, La voix des peuples, un debat qu’il nous semble
important de faire connaitre ici. Aucun d’entre eux n’est evidemment
satisfait du contenu de ce plan tel qu’il se presente a l’heure actuelle :
un desengagement, impose unilateralement aux Palestiniens sans aucune
concertation. Il est evident, pour tout le monde, que de telles modalites
sont incompatibles avec la dynamique necessaire a l’etablissement d’un
accord de paix. Ceci pose, des divergences existent au sein meme de ces
mouvements, quant a la strategie a adopter. Pour illustrer ce debat, nous
avons selectionne deux articles parus cet ete dans la presse israelienne.
(Ils vous seront adresses dans un message separe).
Par ailleurs, la greve de la faim entamee par les prisonniers palestiniens
contre leurs conditions de detention est revelatrice de la cecite
politique des autorites israeliennes. Les prisonniers politiques
d’aujourd’hui sont les partenaires de demain. Ceux de la premiere intifada
ont appris dans les prisons a decouvrir la realite israelienne. Beaucoup
d’entre eux sont devenus par la suite des dirigeants politiques moderees,
engages dans des initiatives comme celle de Geneve ou la Voix des Peuples
ou appelant a des reformes de l’Autorite palestinienne. Ne pas entendre
leurs revendications risque de forger une generation de dirigeants avec
lesquels il ne sera plus possible de trouver un accord.