Le sionisme signifie le retour à Sion – autre nom de Jérusalem – aspiration qui a toujours existé au sein du peuple juif depuis sa dispersion, suite à la destruction du temple en 70 après l’ère chrétienne. Cette aspiration au retour a tenté parfois de se réaliser individuellement, au cours des siècles, mais n’a pu se transformer en mouvement politique qu’à la fin du 19ème siècle, notamment sous l’impulsion de Théodore Hertzl. Confrontés aux différents mouvements nationaux qui se développaient en Europe, les sionistes constatent que le peuple juif, soumis aux aléas des interdits et des différents mouvements de haine des pays où il vit, ne peut s’émanciper que dans le cadre d’un foyer national juif. Ainsi le sionisme s’oriente vers un projet collectif de libération nationale qui tourne le dos à l’orthodoxie religieuse mais s’ancre dans la culture et l’histoire même du peuple juif.
Plusieurs vagues d’immigration se succèdent de 1880 jusqu’à la création de l’Etat d’Israël, dont les structures sont posées avant la seconde guerre mondiale. La Shoah, si elle a précipité la reconnaissance internationale de l’Etat, a amputé le monde juif de six millions des siens.
Aujourd’hui, le sionisme est entendu comme le fondement idéologique de la légitimité d’Israël. Comme tout mouvement national, le sionisme depuis ses origines comporte différentes tendances en son sein, du sionisme de gauche au sionisme de droite. La Paix Maintenant s’inscrit dans la lignée du sionisme de gauche, qui reconnaît la légitimité d’un Etat palestinien et appelle à sa création dans le cadre des territoires occupés après 1967.