Lundi 17 février aura été le 500ème jour de captivité pour les 73 otages qui restent aux mains du Hamas.

La durée (et la dureté) de cette captivité incombe en premier lieu au Hamas mais elle témoigne également d’une lacune dans la conduite des négociations qui, selon des négociateurs eux-mêmes, selon l’ancien ministre de la Défense Yoav Gallant, auraient pu aboutir plus tôt, ce qui aurait permis de sauver des otages. Le gouvernement actuel a failli en n’empêchant pas la catastrophe du 7 octobre, les assassinats de masse et la prise d’otages. Il a failli dans la conduite des négociations qui n’a pas permis un retour plus rapide, alors que le prix à payer pour ce retour n’est pas moindre que celui qu’il aurait été plusieurs mois auparavant. Il peut faillir à nouveau en torpillant l’accord actuel, ô combien fragile et imparfait mais vital pour les otages et leur devenir.

Les déclarations irresponsables de Trump favorisent un jusqu’au-boutisme de la droite extrême israélienne qui tient en otage Netanyahu mais dont les conditions de sa survie politique n’ont rien à voir avec l’enfer que connaissent les otages.

Le plan de Trump adoubé par Netanyahu, à moins que ce ne soit l’inverse, est contraire à l’éthique juive, il est dangereux car il ébranle les accords de paix avec l’Égypte et la Jordanie, essentiels à la sécurité du pays. Il est enfin hors-sol, car les Gazaouis dans leur majorité ne partiront pas et personne ne les attend ni ne veut les accueillir.

La mobilisation de la société civile demeure essentielle pour obtenir que l’accord actuel aille à son terme, y compris phases 2 et 3, afin d’assurer le retour de ceux qui n’auraient jamais dû connaitre ce qu’ils ont connu, afin de mettre un terme aux souffrances et aux malheurs des Palestiniens de Gaza qui doivent être débarrassés de la mainmise du Hamas. L’éradiquer ne passe pas par encore plus de morts et de destructions mais par l’émergence d’une alternative plausible et d’un avenir meilleur.

En ce 17 février 2025, de très nombreux évènements et rassemblements sont prévus dans tout le pays pour exiger le retour de tous les otages, la fin de la guerre, la création d’une commission d’enquête d’État sur 7 octobre, la conscription des ultra-orthodoxes et l’organisation d’élections.

500 jours de captivité et d’enfer… 500 minutes de jeûne, de 11h40 à 20h00…

Illustration : Dessin de Shoshke Engelmayer, flyer de Peace Now