Nul doute qu’en Israël ceux qui récusaient l’accord de libération des otages conclu avec le Hamas vont instrumentaliser les images odieuses que l’on a vues en direct lors de la libération d’Arbel et Gadi intervenue jeudi 30 janvier pour en « remettre une couche ».

Et pourtant… Rien ne remplace un accord pour obtenir le retour en vie des otages, pour que cesse la souffrance à Gaza. La libération du 1er février en est la parfaite illustration. Le retour des otages, jusqu’au dernier, est l’impératif catégorique qui s’impose à Israël.

Le prix en est certes élevé mais il est à la hauteur de la faute qui a été commise. L’une des dimensions de cette faute réside dans le refus de considérer à sa juste mesure le conflit israélo-palestinien, la nécessité de le résoudre et non de le gérer.

Favoriser la colonisation dans les territoires est intimement lié au 7 octobre, et pas seulement parce que des militaires qui auraient dû se trouver à la frontière Sud ont été déplacés des les territoires pour y sécuriser des évènements que les colons entendaient organiser à l’occasion de Souccot (la fête des Cabanes).

Ceux qui veulent annexer les territoires, coloniser Gaza vont transformer une guerre de 100 ans en un conflit millénaire. Certes la haine abyssale du Hamas à l’égard des Juifs été sous-estimée, certes tout ne dépend pas que de la politique israélienne mais il est évident qu’on ne peut prétendre que celle-ci n’a aucun rôle à jouer.

En attendant, profitons de la joie du retour des vivants…avant que ne nous submerge la douleur, lorsque que ce sera au tour des cercueils de rentrer.

 

Illustration : Shoshke Engelmayer