Les conclusions du Conseil des affaires étrangères du 18 janvier dernier sur le processus de paix au Proche-Oient ne sont pas « contre » Israël … pour autant que l’objectif des parties en présence reste inchangé: mettre un terme à la violence et parvenir à un accord basé sur le principe « deux États pour deux peuples ».
En lisant attentivement l’ensemble des conclusions, on comprend mal le tollé qu’elles ont soulevé du côté des autorités israéliennes, et encore moins le courroux du chef de l’opposition, à moins que ce dernier ne souhaite changer de fonction…
En réaffirmant la distinction entre Israël et les territoires occupés depuis 1967, l’Union européenne sape sans aucune ambiguïté, toute légitimité à l’incitation au boycott d’Israël. BDS en sera pour ses frais, lui qui prône le boycott de tout ce qui émane d’Israël (culture comprise, comme on l’a vu lors de ses rodomontades à l’occasion de la prestation à l’Opéra de Paris de la troupe de danse Batsheva) voire même la disparition d’Israël en réclamant le retour de tous les réfugiés, descendants inclus.
On ne peut par ailleurs que se féliciter de la référence à l’initiative de paix arabe, « qui contient des éléments fondamentaux pour le règlement du conflit israélo-arabe et ouvre la perspective d’établir un cadre de sécurité dans la région ». Il est temps d’explorer plus avant cette opportunité jusqu’à présent trop négligée.
On ne peut s’habituer à la violence quasi quotidienne et aux victimes qu’elle induit de part et d’autre. Une Israélienne est encore décédée suite à l’attentat dont elle a été victime le 25 janvier.
La population palestinienne paye un lourd tribut à l’absence de tout progrès dans les négociations. Seule une perspective politique permettra de sortir de l’impasse actuelle.
Il est temps que les dirigeants des deux peuples se montrent à la hauteur de leurs responsabilités.
En savoir plus: [-http://www.consilium.europa.eu/press-releases-pdf/2016/1/40802208020_fr_635888019000000000.pdf]