À n’en pas douter, si «l’été est chaud, trop chaud!» comme le proclament nos amis de JCall dans leur dernière Newsletter, où ils analysent 4 des principaux dossiers actuels, il est clair que l’automne ne le sera pas moins politiquement parlant. Dès septembre, rapporte Ha’aretz, devraient débuter le pourparlers entre l’Europe et Israël sur la situation en Cisjordanie et à Gaza.
Les Européens souhaitent discuter de constructions dans les implantations, ainsi que de ce qui pourrait menacer la solution « 2 États pour 2 peuples ».
Israël a clairement fait savoir qu’il n’évoquera que les dispositions permettant l’amélioration de la situation économique des Palestiniens de Cisjordanie et de Gaza. Israël a également exigé que les discussions soient exclusivement techniques et menées à un niveau peu élevé.
Cela ne devrait pas être suffisant pour faire l’économie de crispations encore exacerbées par la campagne de BDS qui se fera sans doute sentir malgré les initiatives que prend Israël pour la contrer. De l’argent… certes, c’est utile! De l’humour, c’est indispensable (un collectif de dessinateurs israéliens a récemment monté une association visant à contrecarrer la campagne BDS)!… mais tout cela et bien des choses encore ne se substituent pas à une relance d’une politique axée vers la reprise de négociations assorties des compromis incontournables. Il ne s’agit pas seulement de « communication » (encore que) ni d’antisémitisme (même si des relents sont bien présents dans ce qui se dit et se fait), mais de politique. L’emballage ne fait pas le produit.
Israël en sera-t-il capable? Peu de signes encourageants à cet égard. Ce n’est pas le rejet catégorique de l’initiative arabe par Silvan Shalom qui redonnera de l’optimisme, bien que Nétanyahou ait été plus modéré lors de propos tenus en mai dernier. De même, il a su avec doigté renvoyer aux calendes grecques (les pauvres!) le projet de loi inutile condamnant à mort les terroristes – les juifs aussi? Il n’a pas non plus, ni du reste l’establishment militaire, bloqué l’ouverture d’enquêtes à l’encontre d’officiers supérieurs qui auraient eu des comportements inadéquats, voire criminels, pendant la guerre de Gaza (encore faut-il qu’elles aboutissent…)
S’agit-il d’une répartition des tâches, comme dans les films policiers, entre le méchant et… le moins méchant, Nétanyahou se complaisant dans le rôle du pragmatique un tant soit peu à l’écoute du monde?
On connait la formule biblique Naâsse ve nichma » (Nous ferons et nous entendrons), qui pose sinon la seule primauté de l’action, du moins sa dimension essentielle. Les actes parleront d’eux-mêmes!
Nous nous retrouverons mardi 8 septembre au Cercle Bernard Lazare pour débattre entre nous de ces questions, et d’autres encore.
D’ici là, « bonnes vacances » à tous et à chacun car nous aurons besoins de vous, de vos initiatives, de votre participation et même, dès à présent, de votre cotisation pour ceux qui ne l’ont pas encore réglée. Mais oui, il y en a!