A.T.Grabartz : “Le Congrès Sioniste Mondial a adopté des mesures libérales contraires aux orientations réactionnaires du gouvernement Netanyahu.

Dans le cadre de Chroniques pour la paix, émission bimensuelle sur Radio Shalom parrainée par La Paix Maintenant et JCall, Paul Ouzi MEYERSON s’entretient avec ALAIN TSION GRABARTZ de ce qui s’est joué au cours du dernier Congrès Sioniste Mondial qui s’est tenu à Jérusalem les 19-21 avril derniers et dont les votes, surprenants à plus d’un titre, se sont déroulés en ligne les 21-24 mai derniers. ALAIN TSION GRABARTZ a représenté le Meretz à ce Congrès. Il a étudié au Technion et préside depuis plusieurs année l’Association Hachomer Hatzaïr. Il est membre élu du comité directeur du Crif.

Le Congrès Sioniste Mondial, vénérable institution plus que centenaire – Théodor Herzl a initié et présidé le premier Congrès à Bâle en 1897- depuis de nombreuses années déjà ne fait plus tellement parler de lui lorsqu’il se réunit à Jérusalem (depuis la fondation de l’État d’Israël) tous les cinq ans maintenant.
Mais surprise, au mois d’avril dernier, le Congrès Sioniste Mondial a réoccupé le devant de la scène politique et médiatique. Les échanges entre les délégués du monde entier ont été houleux et, finalement, un vote majoritaire a été pris en faveur de décisions qui s’opposent aux orientations du gouvernement d’Israël.
Événement tout a fait inédit, les membres du Congrès ont en effet adopté des résolutions libérales et progressistes, dont une qui critique le « putsch judiciaire » que souhaite perpétrer la coalition actuelle et que récusent les centaines de milliers de citoyens israéliens qui, chaque samedi depuis 22 semaines, descendent dans les rues aux quatre coins du pays.


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Alain Tsion Grabartz rappelle qu’une «large majorité des délégués a soutenu quatre résolutions appelant le gouvernement du Premier ministre Benjamin Netanyahou à ne pas amender la Loi du retour et critiquant la campagne de réforme du système judiciaire israélien lancée par la coalition au pouvoir. Les délégués ont recommandé également un renforcement des liens entre les communautés LGBTQ en Israël et dans la diaspora, et se sont opposés aux révocations par les autorités ultra-orthodoxes, des conversions des mouvements Massorti et Réformé ».
Le représentant du Meretz à Jérusalem attire l’attention sur un commentaire qui accompagne une des résolutions et qui déclare : «Les réformes judiciaires actuelles ont été poursuivies avec précipitation et au mépris des effets que ces changements auront sur la relation entre Israël et les Juifs du monde entier».
Alain Tsion Grabartz souligne également que le Congrès Sioniste Mondial a fait clairement référence à la Déclaration d’indépendance de 1948 : «Il a été décidé de rappeler au gouvernement de l’État d’Israël que les Juifs du monde entier sont profondément attachés à Israël en tant qu’État juif et démocratique».