La date approche :
N’oubliez pas de vous inscrire sur le site de JCall !
[->http://fr.jcall.eu/colloque-jcall-2020]
L’annonce en plein été de la reprise des négociations israélo-palestinienne après 3 ans d’interruption a fait figure de non événement, tant personne, ici comme au Proche-Orient, ne leur donne la moindre chance d’aboutir. Alors que, paradoxalement, la situation internationale et régionale n’a jamais été aussi favorable pour tenter de parvenir à un accord (voir mon article sur le site de JCall « L’heure de se mobiliser » (http://fr.jcall.eu/a-la-une/lheure-de-se-mobiliser), on peut se demander si la solution des deux États est encore possible. Ce scénario qui fait consensus au sein de la communauté internationale, et recueille toujours systématiquement le soutien de deux tiers des populations israélienne et palestinienne, est-il encore envisageable ? On peut à juste titre en douter quand on regarde l’expansion continue des colonies et des routes de contournement qui a transformé la carte de la Cisjordanie en une peau de léopard, rendant plus incertaine la perspective de voir un jour la création d’un État palestinien viable et continu à côté d’Israël.
C’est pour éviter de revenir sur cet éternel débat, consistant régulièrement à analyser la situation pour essayer de trouver chaque fois de nouvelles raisons de ne pas trop désespérer, que JCall a décidé de consacrer son prochain colloque à la situation dans laquelle les populations israélienne et palestinienne se trouveront à l’horizon 2020. Déplacer ainsi le focus de l’actualité immédiate sur les questions qui resteront déterminantes dans le quotidien de ces populations, quelle que soit la situation dans laquelle la région se trouvera à cette date, est un moyen de mieux comprendre les enjeux actuels. Ainsi seront abordées au cours de sessions qui se tiendront successivement tout au long de l’année 2013 / 2014 dans plusieurs villes européennes, les questions de l’eau, de l’énergie, de l’économie, de la démographie …, liste de sujets non exhaustive qui détermineront les contours du Proche-Orient de demain.
Par son titre, « Israël Palestine 2020 », ce colloque affirme déjà sa double ambition. Choisir, d’une part, de mettre ainsi côte à côte les noms « Israël Palestine », permet d’affirmer que ces deux entités ont leur avenir lié l’une à l’autre, quelle que soient les aspirations respectives de leurs populations à se couper l’une de l’autre. Et se projeter, d’autre part, dans un avenir de 6 ou 7 ans est un délai suffisamment proche pour permettre aux spécialistes de chacune de ces questions d’élaborer des analyses prospectives crédibles qui permettront de dégager leur impact sur les différents scénarios politiques d’aujourd’hui. Prendre ainsi du recul, ou plutôt dans ce cas de l’avance, par rapport à l’actualité est le meilleur moyen de réfléchir à ce conflit, loin des contingences et des allégeances de chacun, afin de ne pas se tromper dans les choix d’aujourd’hui.
Le lancement de ce colloque qui se présentera comme une suite de conférences se fera le 6 octobre à Paris. Le choix de la date n’est pas anodin. C’est celle de l’anniversaire de la guerre de Kippour qui restera, pour longtemps encore, un traumatisme ayant profondément marqué la société israélienne. Quarante ans après ces jours terribles d’octobre 1973, n’est-il pas temps pour Israël de regarder le monde alentour en plein bouleversement depuis ces dernières années, pour mesurer à la fois les risques réels qu’il présente, mais aussi les opportunités qu’il lui offre de s’intégrer dans la région ? Israël peut-il continuer d’ignorer l’Initiative de Paix Arabe que tous les ministres des Affaires étrangères arabes (y compris palestiniens) ont confirmé au printemps dernier à Washington, évoquant pour la première fois la possibilité, dans le cadre d’un accord de paix, d’échanges de territoires autour des lignes de 1967, permettant à Israël ainsi de conserver les blocs de colonies où résident environ 80 % des 550 000 « colons » installés en Cisjordanie ? Combien de temps encore les meilleurs amis d’Israël dans le monde, au premier rang desquels se trouvent la plupart des pays occidentaux, continueront-ils à cautionner la poursuite de l’occupation de la Cisjordanie ? Toutes ces questions seront abordées lors d’une première table-ronde réunissant des spécialistes de géopolitique connus de tous pour leur connaissance de la région et de son environnement international.
Puis au cours d’une seconde-table ronde, les promoteurs du groupe d’Aix (http://www.aixgroup.org) – qui depuis une dizaine d’années étudie les scénarios économiques de la solution à 2 États dans le but de promouvoir des solutions « gagnant-gagnant » pour les deux parties – présenteront leurs travaux reconnus internationalement.
À l’issue de cette première journée les questions qui seront traitées lors des sessions suivantes seront présentées, avec pour chacune d’entre elles ses enjeux.
La conférence suivante, qui traitera de la question de l’eau, se tiendra le 30 novembre à Angers. Elle est organisée conjointement par JCall et l’association 2 Peuples 2 États pays de Loire, en partenariat avec l’université d’Angers et la ville. Les suivantes devraient se dérouler à Genève, Bruxelles, Rome … et Paris, villes et pays où existent des structures de JCall aujourd’hui.
Pour assister à la conférence du 6 octobre, il est nécessaire de s’inscrire préalablement. Vous pouvez le faire en vous rendant sur le site de JCall à l’adresse suivante : (http://fr.jcall.eu/colloque-jcall-2020)
N’attendez pas pour vous inscrire le nombre de places étant limité ! Vous trouverez également sur le site le programme de cette première journée avec la liste des intervenants ainsi que les renseignements pratiques (http://fr.jcall.eu/evenements/colloque-israel-palestine-2020).
Les conférences suivantes seront annoncées ultérieurement sur le site et vous pourrez également vous y inscrire.