« Il est plus difficile de désagréger un préjugé qu’un atome », disait Albert Einstein. Certes, en Palestine, les murs de séparation sont très concrets. Mais plus rigides que le béton, sont les murs abstraits des mentalités façonnées par les propagandes. En Palestine, la colonisation bat son plein. Mais décoloniser les esprits est un préalable pour mettre un terme au colonialisme que le gouvernement israélien fait régner dans les territoires occupés. Du moins, c’est le postulat de ce film qui invite à explorer la complexité du conflit israélo-palestinien. Ce documentaire propose d’en comprendre mieux les enjeux, les obstacles, mais aussi les leviers et les étapes qui pourraient conduire à un partage équitable et pacifique de cette terre tant convoitée. Palestiniens et Juifs ont en commun un lourd passé traumatique. Pour autant sont-ils sur une voie de résilience ? C’est aussi la question à laquelle tente de répondre ce film. »
Hervé Magnin, artiste polyvalent et grand voyageur, a produit quelques films d’aventure. Son travail est souvent plus engagé et s’étend à un domaine émergent : la psychologie politique. Son cœur de cible est plus précis encore : la résilience des peuples.
Daniel Friedmann, sociologue et cinéaste, enseignant à l’EHESS, où il a créé en 2000 le séminaire « Filmer le champ social ». Il a réalisé en 2019 (Des)espoirs de paix, (51 min, Editions Montparnasse).