Shalom Akhshav, 28 septembre 2008
Traduction : Gérard Eizenberg pour La Paix Maintenant
Le 28 septembre 2008, Shalom Akhshav (La Paix Maintenant) a saisi la Haute cour de Justice, conjointement avec les propriétaires palestiniens des terres, pour exiger le respect de la loi et l’évacuation de la colonie illégale de Derekh ha’Avot (région de Bethléem).
Historique
Au milieu de la deuxième Intifada, les colons ont profité des violences qui se produisaient dans la région, ainsi que du siège et du couvre-feu imposés aux Palestiniens, pour établir la colonie illégale de Derekh ha’Avot, près de la colonie d’Elazar. Des mobile homes ont été assemblées, des routes ont été goudronnées, puis des maisons en dur y ont été construites.
Quand les propriétaires palestiniens ont découvert que les colons avaient établi une nouvelle colonie sur leurs terres, ils ont déposé des plaintes auprès de la police et de l’Administration civile, et ont même eu recours aux tribunaux, mais la colonie a continué à grossir. En octobre 2007, dans une lettre adressée à Shalom Akhshav, l’Administration civile a confirmé l’illégalité de cette colonie, qu’elle était construite sur des terres privées [Voir le [rapport de Shalom Akhshav sur ce phénomène ]] et même qu’il y avait eu quelque 25 ordres de démolition concernant les bâtiments de la colonie. En dépit de tout cela, les colons ont continué à construire.
En juillet 2009, Shalom Akhshav a trouvé sur un site web une publicité qui proposait à la vente une caravane dans cette colonie : «L’achat de cette caravane inclut le droit de construire sur une superficie d’un dounam (1/10 ha). Pour le moment, il n’y a pas de permis de construire mais on construit sur le terrain. Prix : 180 000 shekels (environ 35 000 euros).» Cette publicité montre les conséquences de la non-application de la loi par les autorités : les colons se permettent de construire sans aucune entrave.
Outre l’action en justice contre la totalité de cette colonie, Shalom Akhshav entame aussi une action à l’encontre d’une maison en particulier, bâtie ces derniers mois. Le propriétaire palestinien, qui avait découvert cette construction, avait porté plainte auprès de la police et de l’Administration civile, mais la construction de la maison s’était poursuivie. Il s’agit d’une deuxième action en justice, après que la première a été repoussée, les autorités ayant alors promis de faire respecter la loi, stopper la construction et évacuer la terre.